Hier se tenait le dernier jour d’un long procès fleuve aux assises qui aura duré cinq jours et à cheval sur deux semaines. Quatre accusés comparaissaient pour viol en réunion et un cinquième pour complicité de viol. Ils encouraient jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.
Parmi les nombreux dossiers traités par le tribunal judiciaire de Mamoudzou, beaucoup concernent des affaires de violences aggravées et/ ou de viols. C’était le cas encore hier en correctionnelle ainsi qu’aux assises où trois jeunes adultes comparaissaient une nouvelles fois devant le tribunal après avoir fait appel de leur précédente condamnation.
Un ancien membre du gang des coffres forts se retrouve cette semaine devant la cour d’assises de Mamoudzou. Il n’avait pas pu être jugé avec ses comparses en février 2022 car son avocat, maître Cooper, ne pouvait être présent à Mayotte pour le défendre. Le président du tribunal avait donc décidé de disjoindre son dossier de celui des autres.
Hier avait lieu l’énoncé du délibéré concernant le marché des transports scolaires en 2020 opposant la société de transport Matis face aux « petits » transporteurs de l’île. Ces derniers ont été déboutés par le tribunal judiciaire de Mamoudzou. D’autres affaires de vols et de violences ont été traitées par le tribunal.
Plusieurs épisodes de violences urbaines ont fait des blessés durant le week-end. La police, mobilisée jour et nuit principalement à Cavani-Mtsapere, a tiré près de 300 grenades lacrymogènes et assourdissantes pour disperser les bandes de jeunes qui ont de leur côté dressé plusieurs barrages.
Un homme a perdu la vie à Koungou en fin de semaine dans un contexte de flambée de violences. La municipalité annonce de nouvelles mesures préventives, notamment via sa police municipale.
Explicite et menaçant, un clip de rap serait à l'origine du regain de violences entre Combani et Miréréni. Des bandes de jeunes armés s'y affrontent, et les habitants en font les frais. Une voiture a encore été brûlée jeudi dernier.