Ce dispositif expérimental, mis en œuvre dans cinq autres départements français, est piloté localement par la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES Mayotte), en partenariat avec des acteurs locaux experts et mobilisés autour des enjeux environnementaux du territoire.
Le service civique écologique vise à répondre aux besoins environnementaux spécifiques de Mayotte, mis en évidence notamment après le passage du cyclone Chido. Il permet d’impliquer la jeunesse mahoraise dans des actions concrètes en faveur de la transition écologique, tout en renforçant leur formation, leur accompagnement et leur projet d’avenir. Ce travail s’appuie sur un consortium de partenaires publics et privés, apportant une diversité de compétences et de points de vue. Le dispositif s’articule autour de trois grandes thématiques : l’eau, la biodiversité et la gestion des déchets. La première mission, centrée sur la ressource en eau, a été co-construite avec Yves Kocher, expert « eau » auprès du Préfet. Elle mobilisera, dès le mois d’octobre, une trentaine de jeunes volontaires qui s’engageront dans des actions de sensibilisation de la population autour de la
question : « Quels sont les usages liés à l’eau et comment mieux gérer cette ressource vitale ? ».
Pendant huit mois, ces volontaires mèneront des enquêtes, des animations et des campagnes d’information au plus près des habitants. Les jeunes seront recrutés et accueillis à partir de la fin du mois de septembre par plusieurs collectivités volontaires : la Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM), les communes de Mtsamboro, Acoua, Koungou, ainsi que la Communauté de Communes du Sud (CCSUD), et la commune de Bouéni.
Les partenaires du consortium à savoir, Les Eaux de Mayotte (LEMA), la Société Mahoraise des Eaux (SMAE), la direction de l’Environnement, de l’Aménagement, du Logement et de la Mer (DEALM) et l’association Mayotte Nature Environnement ont élaboré un programme de formation à la fois théorique et pratique. Ce parcours permettra aux volontaires de mieux appréhender les enjeux liés à la gestion de l’eau et de comprendre concrètement le fonctionnement des infrastructures hydrauliques du territoire, afin de pouvoir mieux informer et sensibiliser les citoyens.
Des regroupements réguliers seront organisés tout au long de la mission pour permettre des échanges d’expérience entre les jeunes, ajuster les actions si nécessaire, et co-construire des outils de communication destinés au grand public.