Depuis plusieurs mois, les parents d’élèves de l’école maternelle de Hamjago Plage interpellent sans relâche la municipalité de Mtsamboro au sujet de graves dysfonctionnements au sein de l’établissement scolaire. Malgré des réunions successives, des promesses réitérées et quelques mesures partielles, aucune amélioration significative n’a été apportée, laissant les familles dans une profonde inquiétude.
Des engagements sans suite
À la suite d’une première réunion le 17 mars 2025, les parents avaient obtenu l’engagement que les travaux de rénovation des sanitaires seraient finalisés avant le 28 mars. Un courrier du 18 mars, transmis par la mairie et mentionnant la société ABAT SARL, évoquait une commande de matériel auprès de SOMIVA, entreprise dont l’activité principale reste l’automobile – une démarche pour le moins étonnante.
Lors d’une seconde réunion le 24 mars, les familles ont constaté l’absence d’avancées concrètes, si ce n’est l’installation de deux chapiteaux, depuis retournés par le vent, et de climatiseurs… inopérants faute de puissance électrique suffisante.
Le 17 avril, au conseil d’école du second trimestre, les élus municipaux étaient absents, bien qu’ils aient eux-mêmes orienté les familles vers cette instance. La directrice a pourtant signalé officiellement le non-respect des horaires de pause des ATSEM – un rappel resté sans effet.
Enfin, le 14 mai, les parents ont été accusés par Monsieur le Maire d’avoir saboté les chapiteaux. Présents sur place jusqu’à midi, ils affirment qu’il s’agissait simplement d’un renversement causé par le vent. Aucun remplacement n’a été effectué depuis.
Des conditions sanitaires indignes
Les toilettes de l’école, vétustes, mal entretenues, et régulièrement affectées par des fuites, sont manifestement inadaptées à l’usage des jeunes enfants. Malgré des alertes répétées depuis plusieurs années, aucune réhabilitation sérieuse n’a été entreprise.
Un manque d’encadrement alarmant
Entre 11h et 14h, les enfants sont livrés à eux-mêmes, notamment pour se rendre seuls aux sanitaires. Les agents municipaux chargés de la restauration ne peuvent assurer la surveillance, et les ATSEM, bien que présentes dans l’établissement, ne participent pas à l’encadrement. Ce sont les enseignants qui, à la reprise des cours, doivent pallier cette carence – au détriment de leurs missions pédagogiques.
Certains enfants reviennent chez eux dans un état d’hygiène préoccupant ; d’autres préfèrent se retenir toute la journée. Cette situation est humiliante et potentiellement dangereuse pour leur santé.
Une cour inadaptée aux conditions climatiques
Privés d’espaces ombragés, les enfants sont exposés au soleil sans encadrement suffisant. L’absence de structures protectrices et de rappels réguliers à l’hydratation conduit à des états de fatigue préoccupants. Le bien-être et la sécurité des élèves sont clairement mis en péril.
Dialogue rompu avec la municipalité
Une ultime réunion, prévue avec Monsieur le Maire le vendredi 30 mai à 14h00, a été annulée la veille à 21h30 au motif du « pont » de l’Ascension. Cette décision, sans proposition de report, est perçue comme un signe flagrant de mépris envers les familles, les enfants et la communauté éducative.
Un appel solennel à la responsabilité
« Il en va de la santé, de la dignité, de l’intégrité et de l’éducation de nos enfants. Nous ne pouvons plus tolérer cette situation », déclarent les parents, unis et déterminés. Ils n’excluent plus le recours par des voies judiciaires pour obtenir des réponses concrètes et des actions durables.
Par leur mobilisation, ces familles rappellent une vérité essentielle : L’école doit rester un lieu sûr, accueillant et respectueux des droits de l’enfant.