La finale de la 2ème édition des « Débats jeunes de Mayotte » aura lieu samedi 1er juin à 9h au collège de Passamainty. L’évènement est organisée par l’association Haki Za Wanatsa et le Collectif CIDE de Mayotte, lauréate du Prix prévention 2023 contre les violences sexistes et sexuelle (FFSU)
Le jury sera composé du Recteur de l’académie, de la vice-présidente du Tribunal judiciaire, de la Directrice régionale aux Droits des femmes et à l’Égalité, de la présidente de l’Association pour la Condition Féminine et l’Aide Aux Victimes, de la présidente de l’association Souboutou Ouhédzé Jilaho (Ose libérer ta parole) et de la coordinatrice de la Protection Maternelle et Infantile du Conseil départemental.
Comme l’an dernier, six binômes issus de toute l’île se succéderont pour faire leurs propositions, sur le thème choisi l’an dernier par les lauréats mahorais à l’Assemblée nationale :
l’Education à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle (EVARS)
5 min par binôme, début à 9h30 précises. Fin de l’événement 11h (90 jeunes et 15 adultes attendus)
Un binôme collège et un binôme lycée partiront représenter leurs camarades le 23 novembre prochain au Sénat, lors des États généraux des Droits de l’enfant organisés par le Conseil français des associations pour les droits de l’enfant. Ils pourront rencontrer les élus et différents acteurs de la Protection de l’Enfance au niveau national ainsi que leurs camarades, lauréats des autres départements français.
L’intitulé de cet événement a été choisi par les jeunes eux-mêmes : « Mieux éduquer pour mieux protéger »
Rappel important :
Chaque jeune devrait bénéficier de 21h d’EVARS obligatoire au cours de sa scolarité (loi 2001)
Mayotte est le 2ème département français le plus touché par les grossesses précoces
37% des répondants mahorais à l’enquête statistique wamitoo disent avoir vécu des violences sexuelles dans leur enfance
+ 11% disent ne pas savoir si ce qu’ils ont vécu constitue une infraction parmi lesquels 82% disent n’avoir reçu aucune éducation familiale ou scolaire à la vie affective et sexuelle
53% disent ne pas connaître la loi en la matière et 63% qui pensent la connaître se trompent, notamment en matière de délai de prescription pour porter plainte
Âge moyen auquel interviennent les 1ères violences sexuelles : 10 ans
50 % des agressions sexuelles sur mineurs ont lieu au sein de la famille
98 % des auteurs sont des hommes et 4 victimes sur 5 sont des filles/femmes
50 % des victimes font une tentative de suicide, 40 % des femmes victimes ont des troubles gynécologiques, 50 % ont une amnésie traumatique
Chiffres de la CIIVISE :
160 000 enfants par an sont victimes de violences sexuelles en France. 10% de la population française est victime d’inceste. 3 par classe.
Un enfant est agressé sexuellement toutes les 3 min !
Seuls 1 à 3% des agresseurs sont condamnés
Dans 92% des cas, l’enfant n’est pas cru ou pas protégé
Les conséquences physiques et psychologiques coûtent 9,7 milliards d’euros par an à la société.
La plateforme PHARO qui lutte contre la cyber (pedo) criminalité est composée de 54 personnes en France contre 300 au Royaume-Uni