À ce jour, ce sont 78 cas de choléra qui ont été officiellement recensés à Mayotte.
À notre connaissance, aucune campagne de vaccination n’est prévue pour le moment et
les cas ne cessent d’augmenter au fil des semaines. Plusieurs écoles de la commune de
Koungou ont dû se résigner à fermer, tant les cas contacts sont nombreux !
Nous en appelons à la vigilance et à l’anticipation des conséquences plus que
désastreuses que pourrait avoir une épidémie de Choléra, sur une île qui subit déjà une
crise de l’insécurité, une crise de l’eau et une crise migratoire.
Nous nous rappelons qu’en l’an 2000, avec seulement 4 cas autochtones de choléra
recensés, le gouvernement avait mis en place une campagne de vaccination
anticholérique. Pour cette raison, nous nous inquiétons de constater qu’une proportion
largement plus importante de cas autochtones en 2024 ne fait pas davantage réagir nos
autorités chargées de la gestion des questions sanitaires à Mayotte.
Si rien n’est fait, nous risquons de faire face à une flambée épidémique qui aura
forcément de dramatiques conséquences.
Nous sollicitons donc la mise en place du rideau de fer annoncé par le ministre de
l’Intérieur en février dernier, durant le mouvement social, afin que nos frontières soient
mieux surveillées car, comme nous nous en rappelons, c’est par les Kwassas que le
choléra, comme tous les passagers clandestins, est arrivé à Mayotte.
Nous restons vigilants et espérons que cette fois-ci, la crise du choléra sera gérée avec
des mesures concrètes et efficaces, et pas seulement avec des annonces et des
déclarations.